Chirurgie voies lacrymales

Les larmes sont indispensables à une bonne vue, car elles nourrissent l’oeil, le nettoient, le protègent et l’hydratent. Elles sont sécrétées en continu par les glandes lacrymales. Les larmes sont éliminées par les clignements des yeux et par évaporation (vent, chaleur) ou elles s’écoulent vers le nez à travers les voies lacrymales.

Les problèmes des voies lacrymales peuvent être présents dès la naissance ou apparaître suite à des maladies ou des traumatismes. Ils sont dus à un blocage ou à une ouverture, qui apparaît dans le système d’évacuation des larmes et dont les causes sont diverses telles que : infection, traumatisme, vieillissement, tumeur, etc.

Les problèmes des voies lacrymales sont à traiter rapidement. En effet, ils peuvent entraîner des complications dont certaines sont très graves comme la méningite ou la perte de la vision.

Quels sont les symptômes ?

  • Larmoiement abondant : c’est le signe le plus courant ;
  • Il s’aggrave au contact du froid, du vent ou du soleil, et après un rhume ou une sinusite ;
  • Sécrétions (oeil « sale ») ou pus dans les yeux ;
  • Gonflement, rougeur, sensibilité et chaleur au bord ou autour de l’oeil et du nez ;
  • Infections répétées et régulières des yeux ;
  • Vue légèrement trouble ;
  • Larmes teintées de sang ;
  • Fièvre.

Comment est posé le diagnostic ?

Après les tests de routine, votre ophtalmologue procède à des examens pour détecter une production anormale de larmes.

Il/elle observe ensuite vos yeux, vos paupières et votre nez avec une lampe à fente (sorte de microscope) pour localiser une infection ou une anomalie des voies lacrymales.

En cas d’infection, il/elle prélève du pus pour l’analyser. Pour vérifier la présence d’un éventuel blocage, votre ophtalmologue injecte un liquide salé par les points lacrymaux. Il/elle peut aussi introduire une sonde, sous anesthésie locale, pour contrôler s’il y a une résistance sur son passage. Un scanner permet ensuite de localiser précisément le blocage.

En cas de suspicion de traumatisme ou de tumeur, une imagerie peut être réalisée.

Traitements chirurgicaux

Il existe différentes interventions selon la nature du problème et sa localisation dans les voies lacrymales. Votre ophtalmologue vous explique la procédure adaptée à votre cas.

Les traitements chirurgicaux sont indiqués pour :

  • retirer une tumeur ou un corps étranger qui bouche les voies lacrymales
  • reconstruire des parties endommagées et rétablir le système d’évacuation des larmes suite à un traumatisme, une infection, une brûlure ou un paralysie faciale.

Les interventions chirurgicales en hospitalisation

Par intubation lacrymales

Cette technique est utilisée en cas de rétrécissement partiel ou total ou d’inflammations répétées des canalicules. La procédure permet d’introduire des petits tubes en silicone

(sondes) dans les canalicules pour les maintenir ouverts et les vider. Les tubes ressortent par le sac et le canal lacrymonasal dans le nez. Selon les cas, un seul canalicule ou les deux sont intubés.

L’intervention est réalisée sous anesthésie générale.

DCR par voie endonasal

Par dacryocystorhinostomie (DCR)

L’intervention consiste à ouvrir une voie directe entre le sac lacrymal et les fosses nasales pour évacuer les larmes et le pus, directement dans le nez. Pour cela, un morceau d’os est prélevé entre le sac lacrymal et la cavité nasale. Le sac lacrymal est directement cousu à la paroi interne du nez.

La procédure se fait par voie externe ou endonasale (par l’intérieur du nez). Elle est réalisée sous anesthésie générale.

Par lacorhinostomie

Cette opération est pratiquée quand les voies lacrymales sont en partie détruites, après certaines paralysies faciales, ou lorsque les autres procédures ne sont pas possibles.  Elle permet de dévier directement et définitivement les larmes depuis l’oeil vers l’intérieur du nez, sans passer par les voies lacrymales normales. Le chirurgien pratique une incision dans le petit triangle de peau au coin de l’oeil et pose un tube en verre ou en silicone qui communique directement avec la fosse nasale.

L’intervention est réalisée sous anesthésie locale ou générale.