Glaucome médical

Définition du terme Glaucome :

Le glaucome est une maladie du nerf optique due le plus souvent à une augmentation de la pression dans l’œil (élévation anormale de la tension intra-oculaire supérieure à 21 mm de mercure) et qui impose un traitement lorsque celle-ci dépasse 30 mm de mercure. Il se manifeste par une perte du champ visuel due à la destruction de fibres optiques. Le glaucome peut être congénital par anomalie anatomique, ou secondaire à d’autres affections oculaires touchant l’iris, le cristallin, post-traumatiques…

On distingue 2 types de glaucomes :

  • glaucome à angle ouvert, le plus fréquent, chronique, dont les signes sont tardifs dans l’évolution de la maladie, à type de halo visuel, d’œdème de la cornée, rarement à type de douleurs. Son traitement, le plus souvent médical est à base de collyres qui vont réduire la pression intra-oculaire ;
  • glaucome à angle fermé : il apparaît toujours de façon aiguë, c’est une urgence thérapeutique d’abord médicale puis secondairement chirurgicale. La pression intra-oculaire est très élevée, supérieure à 50 mm de mercure. Les manifestations sont soudaines, avec une douleur aiguë d’un œil rouge avec une pupille semi-dilatée qui ne répond pas à la lumière par une rétraction et baisse de l’acuité visuelle. Parfois, elles sont accompagnées de nausées et de vomissements. Le glaucome à angle fermé peut survenir chez certains sujets hypermétropes et lors de dilatations pupillaires par collyre pour un simple examen ophtalmologique chez des sujets prédestinés. On peut le dépister par une mesure de l’angle entre l’iris et la cornée (gonioscopie).

Le glaucome, une pathologie aux facteurs de risque multiples

Le glaucome est une neuropathie dégénérative qui affecte le nerf optique, détruisant progressivement les cellules ganglionnaires de la rétine. Son principal facteur de risque est l’élévation de la pression intraoculaire. Le dépistage repose donc sur :

  • Une surveillance régulière de cette pression ;
  • Une observation du fonds de l’œil et du champ visuel.

Parmi les autres facteurs de risque, une forte myopie, l’âge mais aussi des facteurs vasculaires ( hypertension artérielle, artériosclérose, certains traitements pouvant entraîner une hypertonie oculaire, c’est-à-dire une augmentation de la pression à l’intérieur de l’œil), et l’apnée du sommeil.

Diagnostic du glaucome : un rendez-vous tous les 2-3 ans chez l’ophtalmo

Il recommande donc à chacun, à partir de la quarantaine, de se rendre chez son ophtalmologiste tous les 2-3 ans pour une visite de contrôle. Un conseil à suivre d’autant plus s’il existe des cas familiaux. 

Diagnostic du glaucome : les examens à réaliser

Le dépistage du glaucome se fait à partir de plusieurs examens simples et indolores :

  • La mesure de la pression oculaire à l’aide d’un tonomètre : l’ophtalmologue peut avoir recours à une méthode sans contact et sans collyre, par l’envoi d’un jet d’air dans l’œil, ou, au contraire, au moyen d’un cône en plastique apposé sur l’œil après l’instillation d’un collyre anesthésiant ; 
  • L’examen du fond de l’œil réalisé grâce à un ophtalmoscope ; le médecin peut ainsi constater la présence ou l’absence de lésions sur le nerf optique.

Une fois le diagnostic posé, l’ophtalmologiste peut procéder à deux autres examens :

  • L’un qui évalue le champ visuel ; 
  • L’autre qui examine l’angle irido-cornéen (gonioscopie), afin de préciser la nature du glaucome et son état d’avancement.

Glaucome : différents traitements possibles

Il existe différents types de traitement selon la nature du glaucome, sa sévérité et l’âge du patient. Il peut être :

  • Médical (collyre). De nouvelles formules galéniques ont fait leur apparition sur le marché des collyres, qui propose des produits à libération prolongée, sans conservateurs. Contrairement aux collyres « classiques », qui doivent être instillés à heure fixe, plusieurs fois par jour, ces nouveaux produits ne nécessitent qu’une prise quotidienne, à raison de deux ou trois gouttes par jour. Une simplification qui devrait améliorer l’observance du traitement ; 
  • Physique.  Dans certains cas, le traitement par laser peut être préférable notamment en cas de pathologie de la surface oculaire. Mais son effet n’est pas définitif, il faut renouveler le traitement tous les 3-4 ans. 
  • Une autre approche est la technique aux ultrasons. Ces derniers agissent sur le corps ciliaire, qui fabrique l’humeur aqueuse, en diminuant cette production afin de réduire la pression intraoculaire. Le traitement est ambulatoire (pas d’hospitalisation) et a un taux de succès de 60 % à 1 an, précise le médecin. Très souvent, un traitement par collyre devra être repris quelques mois après. 
  • Chirurgical. Reste la chirurgie. Là encore, cette technique ne garantit pas un succès dans 100 % des cas. Son choix doit donc être discuté avec le patient, en fonction de l’avancée de son glaucome, de ses caractéristiques oculaires, des risques opératoires, etc. Elle est généralement réservée aux patients résistants au traitement médical et au laser, et chez lesquels la maladie continue à évoluer.